« J’ai un horizon sous les yeux… et cela n’a pas de prix. Comment grandit-on lorsque notre vue est habituée à se heurter à un mur de béton ? Quelle idée se fait-on du champ des possibles ? » : voici la bonne raison n°6 des « 30 bonnes raisons d’avoir quitté Paris » de Pierre Denis, coach emploi. Les 29 autres tendent toutes vers un seul et même objectif : la qualité de vie, et notamment la qualité de vie au travail (QVT). Celle-ci est en effet un enjeu au sein de l’entreprise et notamment des RH, puisque le niveau de QVT peut influer sur les résultats de l’entreprise : baisse de motivation lorsqu’elle est faible, motivation des salariés et croissance de l’entreprise dans le cas contraire.
Pourquoi 80% des franciliens seraient prêt à quitter la région au nom d’une meilleure QVT ?
L’environnement personnel au cœur de la QVT
La QVT est légalement définie comme renvoyant selon article 1 de l’Accord National Interprofessionnel du 19 juin 2013, « à des éléments multiples, relatifs en partie à chacun des salariés mais également étroitement liés à des éléments objectifs qui structurent l’entreprise. Elle peut se concevoir comme un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué ».
Si la QVT peut être déterminée par les pratiques managériales et sociales, elle dépend également de facteurs humains. Arezki Moulkaf, sur le site RH-info, parle de prise en compte de « l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle », ainsi que de « l’organisation et la charge de travail ». Le lieu de travail de l’employé étant un facteur agissant sur son équilibre et son organisation au travail, il participe dès lors directement à son niveau de QVT.
La QVT : Ile-de-France vs Province
La distinction entre Ile-de-France et Province est habituelle en terme d’emploi. Plus d’offres d’emplois, salaires plus élevés, perspectives d’évolution de carrière : tous ces facteurs font de la capitale une ville attractive. Néanmoins, la question de la qualité de vie au travail y fait défaut. Et ce ne sont pas le plus grand nombre d’emplois et les salaires plus élevés qui parviennent à faire oublier le stress lié aux aléas des transports en commun, à la pollution ou encore à certains usages culturels.
Le cabinet de recrutement Michael Page publie en 2015 une étude à ce sujet, « Ile-de-France vs Province : entre clichés et réalité », résumée en infographie :
Jusqu’à peu, les employés qui quittaient Paris le faisaient seulement après avoir trouvé un emploi ailleurs, la localisation importait peu, tant que l’emploi était assuré. Aujourd’hui il s’agit au contraire de choisir un nouveau lieu de vie puis d’y trouver un emploi. Pour cela, les travailleurs d’Ile-de-France paraissent majoritairement privilégier les grandes villes, avec, en tête du classement, Bordeaux : sur les 80% de cadres d’Ile-de-France qui seraient prêts à quitter Paris, 56% le feraient en direction de Bordeaux.
Si les salaires ne sont certes pas aussi élevés en Province qu’en Ile-de-France, le gain est réel en terme de revenu disponible, c’est-à-dire en décomptant des dépenses tels que le coût de l’immobilier, ainsi qu’en terme de qualité de vie personnelle, qui se reflète ensuite dans la QVT.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les différences de modes de vies peuvent aussi s’avérer négatives en Province, selon les préférences et l’adaptabilité de chacun.
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