Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) se développent dans toutes les sphères de la société et le travail ne déroge pas à la règle. Il est en pleine mutation face à ces nouvelles technologies qui tendent à définir de nouveaux lieux et de nouvelles formes d’organisation du travail.
L’enquête sur « La vie des Français au bureau » réalisée par TNS Sofres est révélatrice de ces changements. Elle indique notamment que sur les 600 salariés observés, 10% n’ont pas de bureau. Aujourd’hui, l’alternative au bureau prend majoritairement forme dans 2 phénomènes : le télétravail et le coworking. Le premier permet aux salariés d’exercer leur activité en dehors des locaux professionnels grâce aux NTIC (chez soi ou dans des télécentres par exemple). Le second regroupe dans un même espace différents salariés ou entrepreneurs qui travaillent côte à côte. Ces espaces de travail 2.0 reconfigurent progressivement le paysage de l’entreprise et construisent un nouveau rapport au travail.
Les apports d’une dématérialisation du bureau
Ces nouvelles formes d’organisation du travail témoignent de plusieurs enjeux. Premièrement, il s’agit de remettre en lumière les interactions au travail et le sentiment communautaire dans une société toujours plus individualisée. Ces espaces renforcent le lien social entre des salariés qui sont amenés à collaborer, à échanger des idées et des compétences sur différents projets. Ils permettent aussi la possibilité d’élargir son réseau, enjeu primordial de notre société connectée et réticulaire.
De plus, cette nouvelle flexibilité marquée par le détachement du bureau traditionnel est un argument en faveur d’une plus grande productivité, celle-ci étant davantage favorisée par le brassage intellectuel inhérent à cette forme d’organisation qui renforce l’innovation. Elle entraîne aussi une plus grande autonomie et une souplesse du temps de travail qui rejoint les problématiques qui ont trait à l’articulation de la vie professionnelle et de la vie familiale.
Le « bureau-TIC » : où est le hic ?
L’entreprise devient donc de plus en plus un réseau organisé et complexe qui fait appel à différents acteurs (internes ou externes) aux multiples compétences. Toutefois, la technique ne suffit pas et pour être véritablement efficientes, ces mutations doivent s’accompagner d’un changement de mentalité des salariés qui se traduit par une incorporation de ces nouvelles formes d’organisation du travail. Ces dernières sont encore peu développées en France où il n’existe qu’une centaine d’espaces de coworking et moins de 10% de télétravailleurs.
Pour ce faire, la direction des ressources humaines aurait tout intérêt à accentuer l’information et la formation des salariés aux nouvelles technologies et à leurs outils. Il convient finalement de suivre l’exemple de la génération Y qui semble avoir intégrée cette nouvelle donne, familière avec ces valeurs de flexibilité et d’adaptation perpétuelle dans un paysage en mutation.
Sources :
http://www.tns-sofres.com/etudes-et-points-de-vue/la-vie-des-francais-au-bureau
http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/files/2013/05/Campusmars2013.pdf
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